Cet extrait est également tiré du livre « Latitudes » de Odile Vuillemin, dans lequel elle retrace son parcours sur la terre volcanique d’Islande. En parlant de lâcher prise, il est en phase avec l’article du début de ce mois.
« ‘En imaginant que l’histoire de la Terre se soit faite en 365 jours, qu’elle soit née le 1er janvier, les premières formes de vie apparaîtraient dans les océans au mois de mai ; les plantes et les vertébrés terrestres, fin novembre ; les dinosaures, mi-décembre et les mammifères le 31 du même mois. L’Empire romain n’a régné sur le monde que cinq secondes’ (1) ». Si nous ne pouvions retenir que ça, une fois revenus à nos bitumes … Nous reconnecter à cette nature-là, non plus à cette nature extériorisée. Alors on pourrait entendre, musique au cœur, la mélodie de la Terre. Alors, on s’abandonnerait, dans une acceptation naturelle. Une forme de lâcher prise. Un apaisement. Ici, c’est l’humilité et la gratitude qui prennent le pas. Le sentiment d’être à sa place, dans un équilibre, une équation harmonieuse avec la nature. Une forme de retour au sauvage, à cet état proche de notre essence, animale, connectée à la terre, aux éléments, à soi ».
1 Katia et Maurice Krafft, Objectifs Volcans.