La pandémie actuelle ne doit pas nous faire oublier l’enjeu sur le long terme pour l’Homo sapiens. Jamais dans l’histoire des humains sur terre, les menaces à l’encontre de notre survie n’auront jamais autant été constatées, exprimées et craintes. Si les scientifiques ont tenté d’alerter les politiques et l’opinion publique depuis des décennies (ainsi, depuis 1990, le GIEC a déjà publié 6 rapports), la prise de conscience devient maintenant planétaire.
Les philosophes (comme Bruno Latour ou Dominique Bourg pour ne citer qu’eux), les écrivains (comme Fred Vargas dont ce n’est pas particulièrement la thématique habituelle) entrent de plain-pied dans le débat. Babelio recense 171 livres sur le changement climatique. Le cinéma n’est pas en reste : il nous offre des films sous de multiples angles. Ainsi, pour ne citer que les plus récents, le film « Don’t look up – déni cosmique » qui vient de sortir et qui se rit des dénis de la société américaine face à la catastrophe climatique, dans une comédie centrée sur la fin de toute vie sur terre par l’action d’une comète touchant la terre dans six mois. Ou encore, le film « Animal », un documentaire – à voir absolument – centré sur la perte de la biodiversité et le rapport de l’homme aux autres espèces animales, à travers le prisme de deux adolescents de 16 ans, persuadés que leur avenir est menacé et qui explorent cette relation. Je n’oublie pas non plus les nombreux films et livres de Yann Arthus-Bertrand ou celui d’Al Gore « Une vérité qui dérange ».
Les politiques sont entrés dans la danse climatique avec les COP, avec 26 conférences depuis 1995.
Et pourtant, comme l’écrivait le poète japonais Issa (1763-1827) dans un de ses plus fameux haïku :
« Ce monde de rosée
est un monde de rosée
pourtant et pourtant »
Et pourtant, si faibles sont encore les changements mis en oeuvre par rapport à l’impératif d’urgence.
Et pourtant, croissante est la souffrance des humains et des vivants non-humains.
Et pourtant, ravageuse est encore l’action de nombreuses multinationales, dont les bénéfices augmentent encore durant cette période de pandémie.
Mais, le pessimisme n’est pas porteur d’espérance.
L’espérance, elle est logée dans la prise de consciente croissante au niveau mondial, ainsi que l’engagement fort de la jeune génération et de nombreuses personnes et groupes qui développent des alternatives. Sûrement poussé par ces initiatives et plus conscients des effets négatifs des politiques menées jusqu’à présent, certaines autorités politiques décident des actions dont l’ampleur commence à compter, ainsi la réponse de l’Union européenne pour réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre.
Mon espérance pour 2022 est que la sagesse indienne que j’évoquais à l’occasion de mes vœux début 2021 https://wordpress.com/post/micheldamar.wordpress.com/1302
fassent germer un nombre croissant de ces graines pour créer une rupture radicale vis-à-vis du matérialisme ambiant.
Bonsoir Michel,
Merci infiniment sur ces moments de réflexions dans un monde toujours trop pressé.
… mais t’es-tu rendu compte que sous tes messages il apparait à chaque fois une publicité « incongrue », mais peut-être est-ce ces publicités qui financent ton site gratuit ? …et donc un mal nécessaire et donc tolérable…
Belle année en perspective…
Benoît
PS: Un truc qui me chipote c’est l’obstination des Ecolos à refuser le nucléaire sous prétexte de l’enfouissement hasardeux des déchets toxique qui constitue une source potentielle de danger pour d’hypothétiques générations futures…alors que le réchauffement climatique constitue un danger immédiat pour les générations actuelles ! Comment le politique et le scientifique ne parviennent-il pas à faire entendre raison à ces illuminés ?
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Merci pour ton appréciation Benoît. Pour la publicité, je suis au courant; je n’ai pas voulu prendre la formule payante pour les raisons que tu devines. Concernant le nucléaire, je reconnais mon incompétence sur cette question. Il semblerait que de nouvelles technologies nucléaires existent et j’attends que le gouvernement fasse la clarté à ce sujet.