L’extrait du mois mars 2021

L’extrait de ce mois présente la conclusion du livre de Pierre Rabhi, paru en 2011 : « Eloge du génie créateur de la société civiles ». En l’intitulant « Pour une république des consciences », il insiste sur l’importance de notre responsabilité personnelle face aux enjeux de la situation actuelle.

« Nous croyons profondément qu’un changement de société adviendra par le changement des individus qui la composent. C’est la raison pour laquelle nous n’aurons pas recours au réflexe du bouc-émissaire, vieux comme le monde, qui nous dédouanerait de notre propre responsabilité. Le poing levé et les barricades ne garantissent pas des tyrannies qui, trop souvent, ont fleuri sur le terrain des révoltes, comme l’histoire nous l’a jusqu’à aujourd’hui abondamment démontré. Certaines dictatures parmi les plus féroces ont pris prétexte, pour s’installer, d’une révolte tout à fait légitime contre l’oppression. Malheureusement, les opprimés sont des oppresseurs en devenir, et il en sera toujours ainsi tant que chaque individu n’aura pas éradiqué en lui-même les germes de l’oppression.

Nous espérons que tous nos efforts serviront de révélateur aux énergies créatives diffuses sur tout le territoire national et ailleurs, dont la fédération mettra en évidence l’ampleur, mais aussi la puissance. Nous espérons que celles-ci inspireront la gouvernance politique des options et des décisions qui prennent en compte cette énergie omniprésente et latente, pour orienter le navire-monde vers la bonne étoile. L’humanité a désormais autre chose à faire que de s’échouer sur les récifs de ses propres aberrations. L’heure du bonheur dans l’élégance de la modération et de la sobriété a sonné. Et, encore une fois, nous n’avons heureusement pas d’autre choix.

Quand on y réfléchit sereinement et profondément, qu’y-a-t-il de plus beau, de plus exaltant, qu’une œuvre commune de création nourrie par un enthousiasme suscité par l’intelligence de la vie ? Selon Victor Hugo,  « Il n’y a rien de plus puissant qu’une idée dont le temps est venu ». Il nous reste maintenant à vérifier si cette affirmation est juste, en nous invitant mutuellement à bâtir ensemble la société nouvelle à laquelle nous sommes de plus en plus nombreux à aspirer. Nous nous le devons à nous-mêmes mais aussi et surtout, avec une responsabilité morale incontournable, aux générations qui vont suivre ».

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