Se développer en entreprise dans la cohérence

En introduction de cet article, rappelons les premières phrases d’Anselm Grün dans l’extrait du mois de septembre https://micheldamar.wordpress.com/2018/09/20/lextrait-du-mois-septembre-2018/ : « Le sens de la cohérence trouve son expression dans l’intelligibilité (interprétation du monde), la capacité à gérer (ressources et talents) et l’aptitude à donner une signification à la vie et aux événements (défi, engagement). Trois facteurs sont essentiels pour qu’apparaissent ce sens de la cohérence : capacité à faire face (possibilité d’avoir une vue d’ensemble sur les événements de la vie et de pouvoir les expliquer), équilibre entre surcharge de travail et oisiveté et participation à la prise de décision ».

La pensée religieuse et philosophique rejoint les orientations managériales récentes de la vie en entreprise (entreprise est à comprendre ici dans son sens le plus générique).

Pour entraîner la personne, il est indispensable que celle-ci comprenne le sens de la stratégie de l’entreprise et le sens qu’elle donne elle-même à son action dans le cadre de cette stratégie. Il doit donc y avoir un nécessaire alignement entre les objectifs de la personne et ceux de l’entreprise. Sans sens partagé et sans alignement sur les objectifs, l’entreprise perdra son âme et ressemblera à un radeau de la méduse, à l’image de la peinture de Théodore Géricault.

Le sens trouve son fondement dans l’environnement de l’entreprise, que cet environnement soit local, européen ou mondial. Si cet environnement est intelligible – donc aussi expliqué – au collaborateur, le sens de son action sera plus évident.

Le deuxième point fort est la capacité des personnes à répondre aux impératifs qui découlent de la stratégie. On ne peut ici faire l’économie d’une réflexion forte sur le développement des compétences. La compétence est plus large que l’expertise technique et doit couvrir de plus en plus le développement personnel et relationnel.

Pour une double raison :

La vie en entreprise n’est pas une parenthèse dans la vie tout court, vu le temps qui y est consacré ; elle doit être aussi pour le travailleur un temps d’épanouissement.

La vie en entreprise implique de s’investir dans la qualité de la relation avec les autres collaborateurs et avec les clients, les patients ou les parties prenantes.

C’est aussi ce double vecteur qui donne du sens personnel et qui est porteur de défi, d’engagement et de motivation.

Le troisième point fort est la conséquence que ce développement a sur la répartition des pouvoirs au sein de l’entreprise : il crée les conditions pour une association des personnes à la prise de décision, que ce soit donner son avis sur la stratégie de l’entreprise – compte tenu de la connaissance du terrain que les collaborateurs possèdent –, mais aussi d’être pleinement partie prenante dans les décisions opérationnelles.

Et enfin, conscient que de plus en plus de travailleurs recherchent le meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée, de nombreuses entreprises veulent aujourd’hui se positionner sur cet objectif. C’est à la fois un facteur d’attractivité, mais aussi de conservation de la force de travail, donc de limitation des coûts liés à la main d’œuvre qui quitte l’entreprise.

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