L’extrait du mois – janvier 2016

La présence relationnelle.

« Je défends très vivement une acceptation, une reconnaissance de la nécessité d’une régulation relationnelle visant à donner aux partenaires la possibilité de se positionner et de marquer leurs limites, de défendre leur territoire, leur identité. Je crois à la présence relationnelle, c’est-à-dire au fait de ne pas masquer les réactions que la relation suscite chez nous et d’exiger que l’autre en tienne compte, de ne pas hésiter à marquer les limites. Je pense que, malheureusement, ce moyen de régulation fait souvent cruellement défaut dans les relations humaines, en particulier dans les institutions.

En fait, les deux vont de pair : c’est dans la mesure où l’on n’est pas capable d’affirmer ses propres limites dans un cadre relationnel quelconque que l’on recourt à la punition différée et planifiée, dont le contenu est bien souvent déterminé a priori en fonction d’un manquement à une norme, à une loi, à un règlement. Ce faisant, on se coupe de la relation et on utilise une position hiérarchique quelle qu’elle soit pour imposer un désir personnel. Je crois donc que les réactions défensives face à des agressions extérieures sont capitales pour la survie et la poursuite des relations ; par contre, les punitions planifiées sont souvent plus nuisibles qu’efficaces qu’à moyen ou long terme. »

Jean-Jacques Wittezaele

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